En France, selon l’Ademe, chaque salarié consommerait, en moyenne, 3 ramettes de papier par mois. En outre, le tri n’étant pas toujours réalisé malgré les obligations des entreprises, les papiers s’entasseraient dans les armoires des bureaux. Si le recours à l’e-mail dans les relations professionnelles est largement démocratisé, la dématérialisation complète des usages et la démarche 0 papier ne sont pas encore majoritaires, notamment dans le secteur public. Pourtant, les avantages sont nombreux : rapidité des procédures, réduction des coûts d’impression et surtout respect de l’environnement.
Mais est-ce que ce dernier point est vérifié ? La dématérialisation a-t-elle vraiment un moindre impact sur l’environnement ?
Dématérialisation : la résolution des problèmes environnementaux ?
Aujourd’hui, la dématérialisation est l’objectif n° 1 de bon nombre d’administrations et d’entreprises. En outre, elle offre de très nombreux avantages :
- Gain de temps
- Gain de place
- Réduction voire suppression des coûts d’impression
- Baisse du nombre de tâches à faible valeur ajoutée (comme l’envoi et l’affranchissement des courriers)
Il va sans dire que cette approche permet également un gain de productivité considérable. Mais elle a également un effet positif sur le nombre de déchets générés et l’utilisation des ressources nécessaires pour fabriquer le papier. Il faut, par exemple, de très grandes quantités d’eau pour concevoir la pâte à papier. Même si l’emploi du papier recyclé diminue grandement l’utilisation de matière première, d’eau et d’énergie, le processus de fabrication et de recyclage demande tout de même la mobilisation de nombreuses ressources.
Actuellement, plus de 60 % du papier est recyclé et permet tout de même de réaliser des économies de ressources mais son utilisation n’est pas toujours généralisée au sein du secteur public. Les déchets doivent néanmoins toujours être traités, à la différence de documents dématérialisés.
Ainsi, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, la dématérialisation permettrait d’économiser 70 kg de papier par an et par entreprise.
Un constat plutôt mitigé
Ce constat est cependant à nuancer. L’usage du numérique entraine également la consommation de ressources naturelles et, selon un rapport de l’ADEME et l’Arcep publié le 19 janvier 2022, a un impact sur « l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, l’empreinte carbone, les radiations ionisantes liées à la consommation énergétique ainsi que l’épuisement des ressources abiotiques (minéraux et métaux) ».
De fait, même si la dématérialisation s’étend de plus en plus au sein des administrations publiques, l’impact en est moins positif qu’il n’y paraît. La digitalisation implique, en effet, la production de matériel informatique et une consommation électrique plus importante que l’utilisation du papier. Force est donc de constater que la dématérialisation simple des documents papier n’a pas un effet aussi bénéfique qu’escompté.
Comment réduire l’impact du numérique sur l’environnement ?
Ainsi, dans le cadre de la transformation numérique des services publics, il est nécessaire d’aller plus loin pour réduire encore davantage l’empreinte carbone de ce secteur.
Plusieurs actions sont possibles :
- Allonger la durée d’usage des appareils et des équipements électriques grâce à la réparabilité, la durabilité, au réemploi, au reconditionnement, etc.
- Privilégier l’écoconception, aussi bien pour le matériel que pour les outils informatiques,
- Opter pour la sobriété grâce à l’utilisation raisonnée des services digitaux.
- Centraliser les données pour éviter les duplicata inutiles.
C’est en appliquant l’ensemble de ces actions qu’il sera ainsi possible de réduire considérablement l’empreinte numérique des entreprises.
Est-il alors possible d’affirmer que la dématérialisation a un impact positif sur l’environnement et peut être considérée comme une solution écologique ? Il est, en réalité, difficile d’apporter une réponse tranchée à cette question tant de nombreux paramètres entrent en compte.
Néanmoins, il n’en demeure pas moins que le recours au numérique, s’il est appliqué de manière raisonnée, permet de réduire considérablement les déchets ainsi que les émissions de carbone.
Des outils comme N2F, solution de gestion des notes de frais, s’inscrivent dans cette démarche 0 papier et respectueuse de l’écologie. Adapté aux agents du secteur public, N2F permet ainsi de dématérialisation l’ensemble des factures et dépenses liées aux frais professionnels. Contactez-nous pour en savoir plus !